meuh !

d’après le roman de François Morel
sur une idée originale de Martin Lenzoni

Meuh! est le témoignage de Philippe Bonneval qui se transforma en vache à l’adolescence. Il revient sur son histoire et nous raconte les changements qui se produisent en lui et qui bouleversent sa vie. Ses rêves de piano s’effondrent aussi vite que ses cornes poussent. Ses parents, fiers propriétaires du magasin de confection de Rochebrune appréhendent difficilement sa situation. La belle Elisabeth Touchard devient définitivement inaccessible. Philippe va devoir se comprendre, s’affirmer et trouver sa façon de vivre au mieux sa vie de Blanchette. Il nous confie sa séparation avec sa vie de jeune homme et son nouveau quotidien dans les prés.

Récit intime et universel ciselé par la langue truculente et espiègle de François Morel, nous suivons avec humour et légèreté un moment grave et profond de la découverte de soi-même. Par le parcours de quelqu’un qui déroge à la norme et qui est mis à l’écart, se révèle le sentiment d’exclusion des minorités amenées à acquérir ou défendre leurs droits et leur liberté. C’est une marche faite de découvertes, de refus, d’humiliations, d’acceptations, de solitudes, de fiertés, etc. Cette somme d’expériences est un combat pacifique, qui fait écho à de nombreuses discriminations contemporaines. L’impossible transformation de Philippe en vache recouvre les discriminations passées et à venir, elle rend son combat intemporel. Ce témoignage nous appelle à accueillir ce qui nous est encore inconnu avec respect et à questionner nos préjugés, comme un tendre hymne à la tolérance.

Soutenu par le Théâtre de Vaugarni (37), le service culturel de la Ville de St-Cyr-sur-Loire (37), la Grange Dimière de Fresnes (94), le service culturel de la Ville de Loches (37), le Théâtre de la Carrosserie Mesnier de Saint-Amand-Montrond (18), le service culturel de la Ville deVierzon (18), L’Hectare-Territoires Vendômois (41), le service culturel de la Ville de Montargis (45) et le service culturel de la Ville de Neuvy-le-roi (37).

Création soutenue par la DRAC de la Région Centre-Val de Loire dans le cadre de l’aide à la résidence 2020, ainsi que de l’aide à la Création 2021.
Cette création bénéficie du soutien de la Région Centre-Val de Loire dans le cadre du Parcours de Production Solidaire 2020 et de l’aide à la Création 2021.
Coproduit par le Centre Culturel Albert Camus/EPCC d’Issoudun(36).
Avec le soutien de l’Hectare-Centre National de la Marionnette en préparation et de la communauté d’Agglomération Territoire Vendômois.

 
Meuh!

D’après le roman de François Morel (Ed.Ramsay-Archimbaud, 1995), avec son aimable autorisation

Adaptation et interprétation : Martin Lenzoni
Mise en scène et scénographie : Ulysse Barbry
Mise en mouvement : Claire Richard
Costumes et scénographie : Sarah Dupont
Lumières et régie générale : Nicolas Bignan
Création sonore : Julien Bénezet
Création Musicale : Vincent Wavelet
Accessoires : Delphine Guibert et Jean-Pierre Bondu
Conseils Techniques et construction: Jean-Luc Malavasi – Association l’Homme Debout

Meuh! a été créé le 17 Septembre 2021 au Théâtre de la Carrosserie Mesnier, à Saint-Amand-Montrond (18), et c’était vraiment super.

 
Le mot de l’auteur

« Meuh! est le premier texte que j’avais écrit, une histoire vachement originale mais qui lorgnait quand même du côté de Kafka et de Marcel Aymé. Il y était question de province, de la relation avec les parents, d’adolescence et d’identité. J’avais mis au maximum de langues de belles-mères, de coussins péteurs, de poils à gratter, parce que je suis fantaisiste et aussi la mélancolie d’une valse triste tirée de la Veuve Joyeuse, car je suis sentimental.

J’étais assez fier que des jeunes gens s’emparent de mon texte. (Vous verrez, plus on vieillit, plus on cherche l’assentiment de la jeunesse…)

Le résultat m’a surpris. J’ai retrouvé mon histoire (mais avec un supplément de gravité, peut-être de profondeur) portée par un comédien investi, incandescent, une mise en scène, jamais illustrative mais nous entraînant dans les entrelacs de l’imaginaire.

A Martin Lenzoni et Ulysse Barbry, ma reconnaissance et mes amitiés. »

François Morel